6.1 - Le choix des Media
"L 'interprétation est un art qui allie plusieurs formes d'art que le sujet soit scientifique, historique ou architectural. Tout art peut s'enseigner dans une certaine mesure".
Freeman Tilden
Il convient donc de préciser le sens donné ici à ce mot. Vouloir présenter une sorte de mode d'emploi de ces média serait vain, compte tenu de la diversité presque infinie des contraintes propres à chaque site et à chaque gestionnaire, qui affecteront en pratique les choix. Mais les principaux critères à prendre en compte dans ce choix seront présentés en les considérant successivement du point de vue du public, de l'organisateur et de la nature des messages. Enfin, la combinaison des média en un programme cohérent sera évoquée.
Quel sens donner au mot "Média" ?
Quelques critères de choix à prendre en compte
6.1.1 Quel sens donner au mot "Média" ?
Ce mot peut évoquer d'abord des techniques matérielles : l'audiovisuel, le son, les dispositifs graphiques sur le terrain, la communication orale, etc ... chacune de ces techniques ayant des potentialités mais aussi des limites et des inconvénients.
La plupart de ces techniques génériques recouvrent d'ailleurs en fait toute une gamme de procédés différents correspondant à des possibilités d'utilisation diverses. Ainsi, en matière d'audiovisuel, pour les diapositives : projection simple, en fondu enchaîné, sur plusieurs écrans, avec ou sans bande son, par cassette vidéo, en rétroprojection et pour les films: projection sur grand ou petit écran, films vidéo et dans les deux cas, usage possible d'images réelles ou de dessins animés.
Il n'est pas dans l'objet de ce guide de procéder a une analyse détaillée de ces techniques et de leur utilisation.
Le vocable "Media" peut désigner aussi des réalisations (ou si l'on préfère des "produits", "des oeuvres").
Il s'agit dans ce cas de dessins, de films, d'expositions, de maquettes, de visites guidées etc ... c'est dans ce sens que nous utilisons ici principalement ce concept de "média".
Si nous considérons des réalisations, il est évident que la créativité et le talent des concepteurs réalisateurs deviennent des paramètres déterminants. Toutefois, le talent peut être mal utilisé si l'on n'a pas choisi par ailleurs une technique appropriée.
La philosophie et les principes de base devant inspirer le travail d'interprétation selon Freeman Tilden ont été présentés dans une autre publication de l'Atelier Technique (1).
Il n'y a pas lieu d'y revenir ici.
Rappelons simplement qu'au delà des considérations techniques, l'interprétation est avant tout un état d'esprit.
Certains média sont en fait composites
C'est le cas par excellence des expositions qui font généralement appel à toute une gamme de techniques et de produits (graphiques, audiovisuels, maquettes, etc ... ) ce qui n'exclut pas qu'une unité de style doit être recherchée.
La spécificité de l'exposition c'est de mettre le public en présence d'objets, d'artefacts ou de documents qu'il ne pourrait pas rencontrer autrement.
Nous disposons en français d'un seul mot, là où les anglosaxons en utilisent deux : "exhibit" et "exhibition".
Un "exhibit" peut être une vitrine ou une maquette dans une exposition, mais il désigne aussi, le plus souvent, une vitrine, une maquette ou un autre dispositif utilisé isolément dans un local d'accueil ou en plein air. C'est l'unité de base d'un mode d'expression particulier. Aux Etats-Unis, les tables d'interprétation en plein air sont même appelées "Wayside" ou "Outside exhibits" (les "exhibits" des bords de route ou de plein air). Dans ce cas, au lieu d'un objet ou d'une maquette c'est en somme le paysage ou un élément du paysage qui est "exposé". La table d'interprétation est conçue comme le panneau explicatif d'une vitrine ou d'une maquette c'est-à-dire en relation directe avec ce qui est montré.
Principaux media de l'interprétation
6.1.2 Quelques critères de choix à prendre en compte
Un bon principe veut, qu'avant de choisir, on garde présent à l'esprit la panoplie des moyens d'expression possible.
Autrement dit, l'erreur serait de fixer a priori sa pensée sur une solution : par exemple poser des panneaux d'interprétation sur un site ou monter une exposition. Il se peut que les données du problème soient d'une rigidité telle que la solution apparaisse vite dans toute simplicité (on ne peut envisager qu'un circuit d'interprétation ou que des visites guidées par exemple) mais, dans la plupart des cas, la gamme des solutions, méritant un examen est large. Il y a rarement une seule option envisageable.
Les aptitudes des différents média peuvent être appréciés à partir des critères se rapportant plus particulièrement au public, à l'organisateur ou à leurs aptitudes techniques elles-mêmes.
1) Eu égard au public
Disponibilité : certains médias peuvent être utilisés par les visiteurs à tout moment et à leur guise (panneaux "in situ", dépliants ou brochure).
D'autres sont assortis de contrainte d'horaires (causeries, visites guidées, expositions, audiovisuel...)
Adaptation à l'accueil de groupe
L'aptitude du média a être utilisé au même moment par un nombre plus ou moins grand de visiteurs.
Cette considération est importante pour les sites qui reçoivent fréquemment des visites de groupes (correspondant par exemple à la capacité d'un autocar) ou qui connaissent des ccpointes» de fréquentation importantes. Le plus souvent il est possible d'adapter les média de façon à pouvoir répondre à cette contrainte, et éviter ainsi leur non utilisation par la majorité du public.
Des dispositifs pertinents, peuvent permettre aussi "d'étirer" ou de «fractionner» les groupes.
Il est toujours utile de s'interroger sur la capacité optimale d'un média.
Certains média, tels que les visites guidées, les films et diaporamas sont particulièrement bien adaptés à une fréquentation par des groupes.
Flexibilité
Lorsqu'un site reçoit des visiteurs revenant fréquemment (ou lorsqu'une fidélisation du public est recherchée), Il est important de pouvoir renouveller périodiquement tout ou partie du programme. Certains media se prêtent plus facilement à ce renouvellement que d'autres.
Aptitude à perrmettre un contact direct avec le site et avec la ressource
Toutes les évaluations montrent que le contact direct avec le site est irremplaçable; les visiteurs veulent se trouver à l'endroit même où l'événement s'est produit, voir de leurs propres yeux, éprouver par eux-même ...
Visites guidées et circuits d'interprétation sont des moyens privilégiés pour permettre ce contact.
Aptitude à la participation
Toutes les évaluations montrent que la latitude laissée au visiteur de devenir acteur, d'une manière ou d'une autre, dans le programme d'Interprétation augmente sa réceptivité.
Tous les moyens de communication personnelle, s'ils sont bien conçus (causeries, visites guidées, animations diverses ... ) permettent au public de participer. Ils permettent aussi d'utiliser la dynamique de groupes.
Mais, de façon élémentaire ou très sophistiquée, de nombreux autres média peuvent être conçus de manière à faire appel à la participation des visiteurs (exposition - produits informatiques - jeux ... )
Valeur de souvenir
Beaucoup de visiteurs aiment emporter un souvenir de leur visite.
Les publications répondent à ce besoin. Mais d'autres supports peuvent aussi être utilisés: posters, reproductions d'illustrations anciennes, moulages, maquettes, cassettes sono ou vidéo.
2) Eu égard à l'organisateur
Les besoins en Infrastructures
Certains média ne peuvent être utilisés sans l'existence d'infrastructures adéquates.
En particulier tous ceux dont l'utilisation ne peut être envisagée que dans un bâtiment sinon clos, tout au moins couvert : c'est le cas en particulier de l'audio-visuel (excepté le cas de projection occasionnelle la nuit en plein air). On peut en dire autant des expositions. Certaines expositions peuvent être conçus pour le plein air, mais elles supposent l'usage de matériaux ad hoc.
A cette condition doivent être ajoutés en général d'autres contraintes: l'alimentation en électricité notamment.
Le coût
Coût en capital, bien sûr, mais aussi en maintenance et en fonctionnement :
Faudra-t'il une surveillance ? un entretien régulier ? Avec quelle périodicité prévoir le renouvellement etc ... ?
La solidité et la fiabilité des dispositifs sont en fait des critères de choix non seulement pour des raisons financières mais aussi pour la satisfaction du public.
Les dispositifs ccen panne» sont cause de frustrations ou même d'irritation.
La vulnérabilité du média au vandalisme
Plus ou moins forte selon les média, mais surtout selon le contexte social et psychologique et bien entendu selon les modalités de gestion du site. Les choix sur la localisation, la forme, le matériau ... peuvent, dans une certaine mesure, réduire la vulnérabilité au vandalisme.
La localisation en particulier est un facteur Important selon, que le média est "sous le regard du public" ou dans un endroit caché et à l'écart.
L'Impact du média sur le milieu
Impact visuel d'abord
Etant donné la "panneaumanie" qui sévit actuellement en France. le risque est particulièrement important avec les dispositifs graphiques "in situ" - type "tables ou panneaux d'interprétation" - Leur usage n'est justifié que lorsque certaines conditions sont réunies (tenant à la sensibilité du site, à son degré d'aménagement, à l'importance de sa fréquentation...)
Il peut y avoir aussi des nuisances induites. Pour les médias sonores, cela va de soi (mais on peut utiliser des écouteurs individuels). Les documents écrits peuvent être source de pollution surtout, lorsqu'ils sont gratuits et de mauvaise qualité.
L'impact sur le milieu peut résulter aussi de la fréquentation induite par le média tels que les effets d'attroupements qui peuvent être gênant pour l'ambiance d'un site.
3) Eu égard aux aptitudes techniques
Dynamisme
Les média animés sont les plus performants pour présenter des processus dynamiques complexes.
C'est le cas des films en image réelle ou en dessins animés, ils permettent de plus le ralenti et l'accéléré. L'animation est également possible, dans une moindre mesure au moyen de tableaux synoptiques ou de maquettes.
Voici deux exemples empruntés au plan d'interprétation de la Petite Camargue alsacienne.
L'un des thèmes prioritaires à illustrer est la façon dont le Rhin ancien a modelé le sol du lit majeur d'une part et les projets successifs qui ont fait passer le Rhin en un siècle et demi du statut du fleuve sauvage à celui d'un "grand Canal d'Alsace". Cela suppose que le public comprenne comment le fleuve ancien avait divagué dans son large lit en y distribuant les matériaux les plus divers (sable, graviers, galets, etc ... ) qui ont engendré des milieux écologiques différents.
De plus, à partir de la 2ème moitié du XIXè siècle, le fleuve a fait l'objet d'aménagements successifs, car chaque solution entraÎnait des effets mécaniques pervers qui amenaient à de nouveaux aménagements jusqu'à la canalisation quasi totale du fleuve.
Comment représenter tous ces phénomènes relevant en fait de la mécanique des fluides ?
Le faire par des diagrammes, des dessins etc... serait compliqué et passablement ennuyeux. Réaliser une maquette animée, reproduisant les phénomènes aussi divers serait d'une grande complexité. Les visites guidées sur le terrain sont un moyen insuffisant car la lisibilité des traces est aujourd'hui relativement faible. Par contre, un film utilisant à la fois images réelles et dessins animés permet de rendre compte de cette histoire assez facilement. Les explications sont facilitées en outre, par la possibilité d'utiliser le ralenti ou l'accéléré.
L'un des intéréts du fonctionnement de l'ancienne pisciculture de Huningue tient à l'intelligence avec laquelle étaient utilisées les ressources en eau du site qui avaient quatre origines différentes (source - ruisseau - Rhin - nappe phréatique). Leur usage étant fonction des espèces élevées (salmonides, brochets, carpes ... ) mais aussi du stade de l'élevage (incubation des oeufs, élevage des alevins, grossissement des poissons).
Les eaux faisaient donc l'objet d'un système de distribution assez complexe entre les étangs et à l'intérieur des bâtiments.
Pour le représenter, le meilleur moyen est sans doute la maquette ou plus simplement le tableau synoptique lumineux où les eaux seront représentées par des couleurs différentes, selon leur origine, et leur circulation par des points en mouvement de couleur correspondante. Les plans d'époque permettent aisément de dessiner cette maquette ou ce tableau synoptique.
Reconstitution
L'un des problèmes les plus fréquemment rencontrés est celui de la représentation de ce qui n'est plus ou de ce qui n'est pas encore.
Ce qui n'est plus : l'état ancien d'une construction, d'un paysage, un événement s'étant produit en un lieu donné...
Ce qui n'est pas encore : l'aspect futur probable d'un paysage, un événement à venir, des scénarios d'aménagement...
Ce qui n'est plus peut être évoqué par des objets, des photos ou des illustrations anciennes lorsqu'elles existent. Mais il est plus souvent nécessaire de recouvrir à des "restitutions" (ou reconstitution).
Ce qui n'est pas encore, avec les mêmes moyens sauf que l'on ne dispose pas d'objets ou de documents existants. Le dessin, le dessin animé, les maquettes ou dioramas sont les principaux média permettant la reconstitution.
Il est difficile par la parole de décrire ce qui n'est plus ou ce qui n'est pas encore. Mais le conférencier ou le guide peut s'appuyer sur des documents qu'il aura fait suivre (photos, illustrations...) et faire voir, toucher ou sentir les indices du passé ou de l'avenir.
Ambiance/chaleur
Certains média sont relativement plus chaleureux que d'autres.
C'est le cas de tous les moyens faisant Intervenir un interprète en «chair et en os. : causeries, visites guidées, démonstrations, spectacles de scène.
Certains média se prêtent plus particulièrement à la création d'ambiance, projections sur mur ou paroi, scénographie, bande son, mise en scène avec acteurs ou figurants...
6.1.3 Des média au programme
Les considérations précédentes portent sur les média pris isolément.
Il convient maintenant de les considérer d'une part dans leur rapport avec le site, d'autre part dans la façon dont ils s'enchaînent et sont combinés entre eux.
6.1.3.1 Subordination des média au site
a) Les média sont au service du site. L'Inverse est à proscrire
Les média ne doivent pas par leur présence, altérer la beauté ou l'ambiance du lieu.
Il existe un risque particulier avec les installations fixes de plein air telles que les "panneaux" ou tables d'interprétation. (cf. 6.1.2)
Au delà de la nécessité d'être attentif sur ce point, valable partout, il faut même considérer que certains lieux ont une force d'évocation et d'émotion telle que toute interprétation in-situ ne peut qu'affaiblir la qualité de l'expérience du visiteur.
C'est hors du site proprement dit, qu'il conviendra, le cas échéant, de proposer les moyens d'une interprétation !
De même, lorsque la fragilité du site interdit tout accueil du public sur place ou tout développement de la fréquentation, deux solutions alternatives peuvent être recherchées :
- Choisir un site de substitution plus ou moins proche. On est, dans ce cas, renvoyé à la planification de "niveau régional".
- Interpréter à distance. Par exemple avec des moyens télévisuels, comme c'est le cas sur certains sites de nidifications. Ou en créant des fac-similés, comme à Lascaux.
b) du site considéré comme le premier des média
Cette formule vise à souligner l'importance de l'aménagement du site.
Par exemple dans le choix du cheminement d'accès et de visite qui détermine la perception première du site et peut donc influencer grandement sur sa compréhension par les visiteurs.
Il faut aussi considérer les aspects symboliques, les représentations que tel ou tel aspects du site est susceptible d'évoquer, ipso facto dans l'esprit des visiteurs.
Dans certains cas elles peuvent conduire à des erreurs d'interprétation, et il convient alors de tacherd'y remédier. Mais il est souvent possible de jouer de cette symbolique avec bonheur grâce à des marquages délibérés de l'espace (en jouant sur le positionnement des aménagements ou en utilisant des formes artistiques par exemple).
Aux points d'intersection des routes modernes avec les anciennes drailles de transhumance (généralement à des cols ou sur des ponts), le plan d'interprétation du Causse Méjean et des Gorges du Tarn propose d'ériger des sculptures commémorant la vie pastorale.
Autre exemple: le passage d'une ancienne voie peut étre rappelé en ménageant, à des endroits bien choisis, de courts affleurements de la chaussée (par dégagement de vestiges ou par reconstitution).
6.1.3.2 Dosage - Diversité - Rythme
Le dosage des propositions, leur variété, leur rythme font la qualité et l'efficacité d'un programme tout autant que les caractéristiques individuelles des médias.
C'est le sens des proportions basé sur une bonne connaissance du comportement des publics, qui fait le bon programme d'interprétation, en particulier :
- du point de vue de l'emploi du temps du visiteur : proportion entre la découverte du site à sa guise et l'usage des possibilités offertes par le programme d'interprétation.
- du point de vue de la variété des média: proportion entre ceux qui créent une ambiance et les média plus didactiques ; ceux permettant la participation du public ou faisant appel à plusieurs sens et les autres ...
Pour certains médias eux-mêmes, tels les expositions, les circuits d'interprétation (avec livret guide ou panneaux fixes) et bien entendu les visites guidées, la question de la durée, du rythme et des espacements est à considérer de près, les visiteurs étant très sensibles aux effets de saturation.
Sur les sites Importants (par leur fréquentation et leur potentiel notamment) deux questions se trouvent souvent posées :
Faut-il une ((porte d'entrée» au site? Faut-il un bâtiment d'accueil ?
Une porte d'entrée au site peut remplir des fonctions importantes :
- marquer le passage du dehors au dedans (pour induire un comportement plus respectueux des visiteurs)
- souhaiter la bienvenue
- percevoir éventuellement le droit d'entrée
- présenter au visiteur le programme de la visite, avec les options éventuelles et tous les renseignements pratiques (durée, services surplace, recommandations de sécurité ... )
- introduire la thématique
Une entrée n'est pas forcément matérialisée par une construction en dur. Mais la présence d'une personnes à l'accueil est hautement souhaitable. Un abri fait d'une structure légère, fixe ou amovible, peut être envisagé.
Un bâtiment d'accueil ?
Nous ne disposons pas en français, pour désigner un équipement de ce type, d'une dénomination passée dans le langage courant équivalent au "Visitor Center" des anglophones.
La moins mauvaise traduction nous parait être celle de "Maison de... " (suivi du nom du site).
La décision de créer ou nom un bâtiment d'accueil a des incidences importantes sur la gestion matérielle et financière du site.
En se plaçant du point de vue de l'interprétation du site, l'intérêt principal est de disposer d'un lieu ou "l'histoire" du site, dans sa globalité, pourra être racontée, alors que les propositions sur le terrain présente des éléments partiels. C'est aussi un abri indispensable pour les média fragiles (audiovisuels, expositions...).
Mais cette motivation peut être souvent renforcée par d'autres besoins, tels que le logement d'un gardien, l'installation de bureaux ou des services généraux offerts au public (point de repos, de rafraîchissement, éventuellement de restauration, boutique). On peut dire, à contrario que si l'Interprétation du site n'appelle pas le recours conséquent à certains types de média et si sa gestion ne justifie pas le logement de services, la création d'un bâtiment d'accueil n'est pas justifiée.
En tout état de cause, une telle ccmaison» doit être dimensionnée, du point de vue de son coat en capital et en exploitation, à l'importance de la fréquentation du site.
Car toutes les expériences en Europe, montrent, qu'à moins d'offrir des services et des réalisations exceptionnelles, les "visltors center" ne constituent pas une attraction en eux même et ne modifient pas sensiblement l'importance de la fréquentation d'un site.
Avant la décision de création, une simulation financière doit donc être faite sur la base de la fréquentation actuelle - ou potentielle - du site lui même.
La meilleure localisation de la "Maison de ..." est en fin de parcours si le circuit n'est pas trop long, mais bien des contraintes (bâtiments existants, caractéristiques du site) sont susceptibles d'imposer un autre choix. Lorsque la visite du site peut être faite en suivant un itinéraire en boucle, "la maison des visiteurs" peut servir aussi de porte d'entrée au site ce qui constitue souvent la solution idéale.
L'ensemble des propositions contenues dans un plan d'interprétation de site peuvent être réunis sur un tableau de synthèse comportant trois entrées (thèmes, média, lieux).Le tableau utilisé pour le plan de la Petite Camargue Alsacienne est présenté ci-après.
Tableau de synthèse (Pisciculture/Petite Camargue alsacienne)